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4142 désengagés, une bombe à retardement

Mardi 18 Février 2020

Le Centre d’Etudes pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (CEDPE) lance un appel pressant à l’endroit des autorités et des partenaires afin d'accélérer la procédure de réinsertion socioprofessionnelle d’environ 4200 désengagés de Boko Haram dont 54% de femmes dans la province du Lac.  Il convient de rappeler que plus de 33% de désengagés sont malades alors que 3,19% seulement ont bénéficié d’une scolarité primaire, et plus de 97% ne sont pas en possession d’une pièce d’identité. 67,21% éprouvent des difficultés en matière de logement et de nourriture (1710 personnes).  Le CEDPE remercie et encourage les autorités tchadiennes dans ses efforts de lutte contre le terrorisme et appelle les partenaires à les soutenir dans sa stratégie de prévention de l’extrémisme violent.  Le CEDPE estime que les désengagés non réinsérés constituent une bombe à retardement et qu’il est temps de procéder à la réinsertion socioprofessionnelle des personnes désassociées de Boko Haram.  Le CEDPE appelle le Ministère de la Femme… à intervenir le plus rapidement possible pour se pencher sur le cas des jeunes mineurs. Il convient de rappeler que les enfants des désengagés sont au nombre de 11800.  Le CEDPE regrette que les désengagés ne bénéficient d’aucun statut juridique et appelle le ministère de la Justice à bien vouloir statuer rapidement sur ce dossier afin d’ouvrir la voie à la prise en charge des désengagés.  Enfin, le CEDPE remercie tous ceux qui ont pris part à cette cérémonie, surtout les représentants des autorités tchadiennes et les partenaires. Il annonce l’organisation dans les toutes prochaines semaines d’un atelier spécial sur le cas des désengagés.  Dr. Ahmat Yacoub  Président Fondateur du CEDPE

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