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Alger: Une rencontre sur la prévention de l’extrémisme violent

Lundi 2 Juillet 2018

Le soutien et la participation d’experts algériens, officiels ou non, ont permis notamment de partager les réflexions et les expériences algériennes en matière de prévention de la violence extrême. La cérémonie d’ouverture des travaux a été dirigée par son Excellence le Ministre des affaires étrangères d’Algérie, en présence des plus hautes personnalités politiques et diplomatiques.


Après N'Djamena et Dakar, Alger a abrité du 24 au 25 juin, la troisième rencontre sur les Conversations régionales pour la prévention de l’extrémisme violent. Ces conversations sont une sorte de complémentarité dans les différents efforts régionaux qui mènent un combat contre l’extrémisme violent qu’il soit militaire ( G5 Sahel, les forces mixtes dans le Lac Tchad, Barkan) ou civil dans le cadre de la société civile. Cette contribution est beaucoup plus une démarche réflexive basée sur des recherches des experts et qui proposent des options scientifiques.

L’événement d’Alger a réuni une soixantaine d’experts de la région Sahel-Sahara (Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique centrale), y compris des dirigeants politiques et parlementaires, des représentants de la société civile (notamment des associations de femmes et de jeunes), des autorités religieuses et traditionnelles, des représentants des médias (dans leurs capacités d'experts), ainsi que des gouvernements, organisations régionales et internationales. Le soutien et la participation d’experts algériens, officiels ou non, ont permis notamment de partager les réflexions et les expériences algériennes en matière de prévention de la violence extrême. La cérémonie d’ouverture des travaux a été dirigée par son Excellence le Ministre des affaires étrangères d’Algérie, en présence des plus hautes personnalités politiques et diplomatiques.


Au total, quatre sessions plénières et quatre groupes de travail thématiques ont eu lieu dans les deux jours des travaux. Les premières séances plénières ont abordé d’une part la question de l’investissement dans la paix et la prévention de la violence à travers la participation politique, l’amélioration des relations État-citoyen et le dialogue inclusif dans des sociétés et des espaces en recomposition pour éviter de nouveaux cycles de violence ; et d’autre part la question du diagnostic que font les acteurs de la région des manifestations concrètes de l'extrémisme violent dans le Sahel-Sahara, y compris les dynamiques socio-économiques, politiques transfrontalières qui peuvent favoriser la violence.
Les quatre groupes de travail distincts ont discuté de la prévention de l'extrémisme violent dans la région Sahel-Sahara en examinant les facteurs associés à des sociétés pacifiques et résilientes, avec une attention particulière aux relations État-citoyen/gouvernants-gouvernés ; il s’agira aussi de s’intéresser aux  facteurs qui favorisent la paix, et pas uniquement aux facteurs qui alimentent et soutiennent des actes de violence. Les questions sur lesquelles se sont penchées les groupes de travail sont les suivantes :
1.  Comment identifier et renforcer les facteurs de paix qui immunisent les communautés contre l’extrémisme violent ; comment réaliser le potentiel de prévention des structures associatives animées en particulier par des femmes et des jeunes ? 2. Comment faire pour que le traitement médiatique de la violence contribue à la prévention ?  3. Comment faire pour que les forces de défense et de sécurité contribuent aux efforts de prévention ? 4. Culture, citoyenneté, éducation : comment les mettre à contribution pour  prévenir en amont l’extrémisme violent ?

Sur la base des conclusions des quatre groupes de travail, les participants ont examiné dans une plénière finale les moyens dont les citoyens, les Etats, et leurs partenaires régionaux et internationaux pourraient plus efficacement travailler à la prévention de l'extrémisme violent, aux plans nationaux et régionaux, de manière à prendre également en compte les défis et les opportunités que présente le contexte transnational.
Les Conversations se sont déroulées à huis-clos, selon la règle de non attribution (Chatham House). Le caractère informel des échanges a favorisé un climat de confiance et des discussions franches et respectueuses, et la formulation de recommandations concrètes. Les langues de travail de cette 3ème édition des Conversations étaient le français, l’anglais et l’arabe.


Les résultats attendus de cette 3ème édition des Conversations sont les suivants :
L’espace créé par l’initiative des Conversations régionales pour la prévention de l’extrémisme violent est consolidé et enrichi par cette étape d’Alger.  v Une compréhension partagée des facteurs de paix positives qui immunisent les sociétés contre l’extrémisme violent. v La mise en commun des expériences réussies et les engagements des praticiens de la région sahélo-saharienne en faveur de la prévention de l’extrémisme violent sont renforcés.  v Un rapport analytique, résumant les principales recommandations des 3èmes Conversations, sera produit (en français, anglais et arabe).
 

Le Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE) a été représenté par son Président M. Ahmat Yacoub.

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