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Des pourparlers de paix inter-tchadiens se tiennent à Doha

Mardi 4 Janvier 2022

La rencontre aura lieu à Doha, probablement mi-janvier ont indiqué des sources de presse. Le comité technique chargé d’organiser cette rencontre a expliqué en décembre dernier qu’il avait une liste de 30 groupes politico-militaires et qu’il avait déjà contacté environ 20 et qu’il remettrait des rapports de travail aux experts de divers sous-comités thématiques, selon le journal (reveildakar.info).


Des pourparlers de paix inter-tchadiens se tiennent à Doha
Qatar a accepté d’accueillir des pourparlers de paix entre le Conseil Militaire de transition au pouvoir au Tchad depuis le décès du maréchal Idriss Déby en avril dernier, et l’opposition armée. La rencontre aura lieu à Doha, probablement mi-janvier ont indiqué des sources de presse. Le comité technique chargé d’organiser cette rencontre a expliqué en décembre dernier qu’il avait une liste de 30 groupes politico-militaires et qu’il avait déjà contacté environ 20 et qu’il remettrait des rapports de travail aux experts de divers sous-comités thématiques, selon le journal (reveildakar.info). Il faut rappeler que le président du CMT le général Mahamat Idriss Deby s’est livré pour la 1ère fois à la nation avec une panoplie de promesses parmi lesquelles le dialogue tant attendu par la population tchadienne qui a payé un lourd tribut pendant les six dernières décennies marquées par l’instabilité, la dictature, l’anarchie, le totalitarisme. C’était une période où la justice s’est véritablement affaiblie. Interrogé par Medi1 tV, l’expert en gestion de conflits, Dr. Ahmat Yacoub Dabio président du centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme, a déclaré que le Président du CMT a adopté une nouvelle politique sage et plein d’espoir « Avec le retour de certains opposants, l’autorisation des manifestations, j’ai l’impression que le président du CMT adopte une nouvelle politique salutaire et sage et les tchadiens doivent apporter leur contribution pour sortir le pays de ce marasme » et d’ajouter « si le président a fixé la date du 15 février c’est aussi pour précipiter le processus de dialogue qi piétine. Ça ne peut pas être une date fatidique et ce n’est pas par un bâton magique qu’on peut résoudre tous les malheurs du Tchad. Il y a encore un long chemin à faire », a-t-il indiqué. Pour faciliter le processus de réconciliation, le président du Conseil Militaire de transition a amnistié environ 300 personnes et cette amnistie constitue un pas important vers le dialogue et la réconciliation. « Mais il reste les prisonniers de guerre qui doivent bénéficier des séances de rééducation, avant leur libération », a souligné le président du CEDPE Dr. Ahmat Yacoub qui regrette que le centre qui est pourtant spécialisé dans la gestion des conflits n'a pas été rapproché ni associé au processus du dialogue.
La majorité de Tchadiens ont salué la déclaration du président et il y a ceux qui ont exprimé leur scepticisme comme le regroupement politico-civil Wakit Tama qui par un communiqué a dénoncé cette décision qu’il a qualifié d’unilatérale, non-consensuelle. Wakit Tama demande par exemple la modification de la charte pour empêcher les membres du CMT de ne pas participer aux prochaines élections. M. Saleh Kebzabo, le président de l’UNDR, parti de l’opposition allié au pouvoir militaire a lui aussi exprimé la semaine dernière son avis sur la modification de la charte de transition pour empêcher les membres du conseil militaire de transition à ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles. Selon Kebzabo, "la première résolution de ce dialogue doit permettre la modification de la charte de transition pour trancher sur l'inéligibilité des dirigeants de la transition aux prochaines élections. Le dialogue national doit également permettre la mise en place d'un nouveau gouvernement et de nouveaux membres du Conseil national de transition plus représentatifs des courants politiques dans notre pays" (Alwihdainfo du 31 décembre). Après six décennies d’instabilité, les Tchadiens sont plus que jamais unanimes pour l’instauration d’un état de droit moderne grâce à la future constitution qui fera l’objet d’un débat houleux autour de certaines thématiques comme • La forme de l’état (état fortement décentralisé ou état fédéraliste) • La limitation du mandat à cinq ans renouvelable une seule fois • L’âge du candidat aux élections présidentielles • La lutte contre la corruption et le détournement • La justice sociale • L’administration et surtout les grandes institutions • La revalorisation des salaires des fonctionnaires • La réforme de l’armée.

Différentes sources

doha accepte d’accueillir des pourparlers de paix préliminaires entre les parties tchadiennes. - rafi dakar (reveildakar.info)

https://www.alwihdainfo.com/Tchad-Kebzabo-appelle-a-reviser-la-charte-et-a-un-nouveau-gouvernement-apres-le-dialogue_a110105.html

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/tchad-la-fin-du-processus-de-transition-peu-probable-en-2022/ar-AASkm8d?ocid=BingNewsSearch