France- Tchad, un partenariat inégalé

Extrait d'un ouvrage dont des extraits seront publiés chaque jour jusqu'à la fin de sa publication fin août 2020

(...) A partir de ce moment, le président F. Tombalbaye saisit l’occasion pour demander aux Français de changer les colonels français dans la hiérarchie tchadienne « les tchadiens ont un complexe devant les colonels, je veux des officiers de grade moins élevés » précise-t-il, en poursuivant son raisonnement pour justifier la demande du retrait des troupes françaises stationnés au Tchad : « nous avions fait beaucoup des bêtises en deux mois, mais c’étaient des bêtises nécessaires. Le Tchad a été trop négligé, on ne fait pas attention à nous. J’ai un complexe d’infériorité par rapport aux autres chefs d’Etats africains »[[1]]url:#_ftn1 .
Ainsi, selon l’ambassadeur de France au Tchad, « il fallait que le Tchad fasse du bruit. Il ne s’en est pas privé ». Mais l’ambassadeur oublie un détail : ce bruit est celui du désespoir et de déception. Les autorités tchadiennes se sentent totalement incapables de progresser dans leurs projets de développement et se trouvent enlisées dans des futilités. Un peu plus loin, le même ambassadeur reconnaît le fait lorsqu’il disait : « le Tchad regarde avec envie les progrès économiques accomplis avec l’aide de la France dans certains autres Etats issus de la colonisation française et qui déjà avant l’indépendance, étaient plus favorisés sur le plan des ressources naturelles et des voies de communication, et les tchadiens estiment que la France devait faire pour le Tchad beaucoup plus que pour n’importe qui, parce que c’est le Tchad d’Eboué et de Leclerc et parce qu’il a été négligé à l’époque coloniale »[[2]]url:#_ftn2 .

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