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L’avenir du G5 Sahel et le rôle du Tchad dans la prévention de l’extrémisme violent

Lundi 2 Juillet 2018

Le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) étudie avec ses partenaires la possibilité d’organiser une rencontre sur « L’avenir du G5 Sahel et le rôle du Tchad dans la prévention de l’extrémisme violent ». Ladite rencontre aura lieu les 20 et 21 novembre 2018 à N’Djamena dans le cas où les accords des partenaires ont été obtenus.
Le but de l’initiative est de créer un espace de dialogue qui réunit les acteurs concernés, les experts en matière de lutte contre l’extrémisme violent et la gestion des conflits, de contribuer aux efforts consentis par le G5 Sahel, de renforcer et d’améliorer l’approche préventive.


En 2014, face à la recrudescence des actions des groupes terroristes, cinq pays de la région ( le Burkina Faso, la Mauritanie, le Tchad, le mali et le Niger) ont créé une force dénommée G5 sahel dont le but principal est de combattre et de mettre hors d’état de nuire les groupe terroristes qui sévissent dans la région. A ce jour, la force conjointe du G5 Sahel (FC-J5S) a effectué trois opérations militaires dont les deux premières (Hawbi, Pagnali) ont été soutenues par les forces françaises de Barkhane. Les défis auxquels doit faire le G5 Sahel sont énormes alors que le budget initialement prévu pour son fonctionnement la première année de 423 millions de dollars n’a pas été concrétisé. Seulement 100 millions ont été obtenus ce qui semble être la cause première du retard des opérations militaires d’une grande envergure. Plusieurs questions nécessitent des réponses. D’abord selon une étude récente (27 juin 2018) de l’International Alert, l’Union européenne et ONUCRI, « les résultats de l’étude montrent un manque total de confiance des communautés locales envers les forces de défense et de sécurité, ce qui constitue une sévère mise en garde envers une approche du « tout-sécuritaire » utilisée pour lutter contre l’extrémisme violent dans la région ». Le G5 Sahel a-t-il une stratégie de mise en confiance de la population ? Quel sera l’avenir du Groupe sans un apport financier de taille comme celui des Etats unis qui trainent les pieds ? Le soutien militaro- logistique de l’Europe ne joue pas en défaveur de l’indépendance du G5 Sahel ? Et pourquoi ne pas impliquer des puissances africaines de poids comme le Maroc, le Nigeria, l’Algérie, l’Afrique du Sud… ? Il faut rappeler que dans son

Plan d’action pour la prévention de l’extrémisme violent (A/70/674)1, le Secrétaire général des Nations Unies a appelé à « adopter une approche plus globale, qui comprenne non seulement les mesures essentielles de lutte contre le terrorisme axées sur la sécurité actuellement mises en oeuvre mais aussi des mesures de prévention systématiques qui s’attaquent directement aux causes de l’extrémisme violent ». Sachant que l’option militaire à elle seule ne résout pas le conflit de l’extrémisme violent à long terme, quel est le rôle du Groupe dans le développement et surtout la prévention de l’extrémisme violent à court, à moyen et à long termes ?
Etant donné que l’extrémisme n’a pas de religion, ni de frontière, il est désormais clair que les efforts à l’échelle régionale et internationale doivent être consentis pour intervenir à différentes échelles. C’est pourquoi, le CEDPE, l’IRIS et le G5 Sahel, convaincus de la nécessité d’organiser et d’animer une rencontre dans le but d’apporter une réflexion positive sur la lutte contre le radicalisme violent et spécifiquement étudier le rôle et l’avenir du G5 Sahel dans la lutte et la prévention de l’extrémisme violent et la contribution du Tchad.

Nous donnerons plus de détail dans les prochains jours. 
Pour tout contact veillez adresser un mail à yacoubahmat@aol.com ou appeler le 0023599860817 ou 0033772438986

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