La Libye n'a pas le moyen de sécuriser ses frontières

Lundi 13 Juin 2022

Les deux pays tentent de renforcer leur présence militaire sauf que du côté libyen, nous avons constaté que les deux belligérants en l’occurrence Benghazi et Tripoli exploitent l’événement de Kouri pour renforcer leurs positions dans la zone longtemps délaissée. Benghazi a déjà envoyé des renforts à Gatroune alors que Tripoli tente de se redéployer à Mourzoukh.


Les atrocités survenues au Nord du Tchad à la frontière libyenne ont attiré l’attention de deux pays sur la nécessité de prendre des mesures sécuritaires pour renforcer la sécurité et éviter le développement d’un conflit communautaire qui a déjà fait plus de 300 morts en une semaine des affrontements entre les orpailleurs. Les deux pays tentent de renforcer leur présence militaire sauf que du côté libyen, nous avons constaté que les deux belligérants en l’occurrence Benghazi et Tripoli exploitent l’événement de Kouri pour renforcer leurs positions dans la zone longtemps délaissée. Benghazi a déjà envoyé des renforts à Gatroune alors que Tripoli tente de se redéployer à Mourzoukh. Mais ni l’un ni l’autre n’a franchement les moyens de contrôler cette zone frontalière où les conflits meurtriers sont monnaie courante. Il faut rappeler que tous nos malheurs proviennent du fait de l’instabilité en Libye. Mais la question qui se pose est la suivante : quel sera le sort des orpailleurs qui sont renvoyés de la zone aurifère ? Renforcer la recrudescence de la criminalité ou rejoindre les groupes extrémistes ou l’opposition militaire ? L’idée de fermer brutalement les mines et de renvoyer les orpailleurs n’est pas la bonne car il faut faire de cette zone une ville en organisant les orpailleurs et renforcer la sécurité.
Sahel7 Média