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Résumé: Connue pour la diplomatie militaire et le soft power, la Russie, à l’instar des autres puissances militaires, joue désormais la carte d’un leader potentiellement sollicité et convainquant sur les théâtres d’opérations du maintien de la paix en Afrique notamment dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et autres missions de stabilisation de la région. En République centrafricaine tout comme au Mali, la Russie apparait de plus en plus au-devant du centre de la sollicitation citoyenne. Toutefois, deux raisons capitales nous permettent de justifier la réimplantation russe en Afrique. Elle est ancienne et remonte au XIX siècle avec son soutien déterminant aux cotés de l’armée éthiopienne de Ménélik II (1844-1913) dans sa résistance acharnée vis à vis de l’Italie qui voulait, coute que coute coloniser l’Éthiopie, mais aussi son rôle décisif dans le processus de la décolonisation de l’Afrique. Ensuite, l’ambigüité de la politique occidentale en Afrique à l’image de la France dont son offre devient de plus en plus non-grata au sein de l’opinion publique. Un raz-de-marée humain souvent traduit par des rassemblements populaires ou des manifestations anti-françaises ou encore à travers des slogans dépréciatifs tels que ‟À bas la France ˮ, ‟ France dégage ˮ et bien d’autres objets d’accusions. Telles sont là les raisons qui peuvent justifier le renouement des relations russo-africaines.
Certes, la réimplantation de la Russie en Afrique tire parti des failles des puissances occidentales notamment au Mali, en République centrafricaine, en Somalie, en Libye et sur certains théâtres de crises en Afrique où les drones américaines sont censés participer à la traque des terroristes aux côtés des forces locales, mais génère d’autres enjeux primordiaux politico- stratégiques dans l’ambition de conquérir de nouvel espace géopolitique (le sahel) auquel elle pourrait exprimer sa puissance en tant qu’acteur incontournable de la scène internationale. Aussi, des enjeux économiques que pourraient générer les ressources naturelles à la Russie. Le retour de Moscou en Afrique subsaharienne et particulièrement au sahel se justifie essentiellement par des raisons géopolitiques potentiellement dues à sa position géographique située aux confins de deux civilisations maghrébine et saharienne (...)
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Certes, la réimplantation de la Russie en Afrique tire parti des failles des puissances occidentales notamment au Mali, en République centrafricaine, en Somalie, en Libye et sur certains théâtres de crises en Afrique où les drones américaines sont censés participer à la traque des terroristes aux côtés des forces locales, mais génère d’autres enjeux primordiaux politico- stratégiques dans l’ambition de conquérir de nouvel espace géopolitique (le sahel) auquel elle pourrait exprimer sa puissance en tant qu’acteur incontournable de la scène internationale. Aussi, des enjeux économiques que pourraient générer les ressources naturelles à la Russie. Le retour de Moscou en Afrique subsaharienne et particulièrement au sahel se justifie essentiellement par des raisons géopolitiques potentiellement dues à sa position géographique située aux confins de deux civilisations maghrébine et saharienne (...)
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