Sondage : la cherté de la vie sans cesse croissante inquiète la population tchadienne

Lundi 17 Avril 2023

Le CEDPE a effectué le 04 avril un sondage d’opinions dans les dix arrondissements de la capitale tchadienne. Objectif, comprendre l’état d’esprit de la population en cette deuxième phase de transition en cours, ses lectures de la situation sociopolitique du pays après le dialogue et le dialogue (DNIS) en question. Plusieurs thématiques ont été abordées lors de cette enquête. 1000 personnes ont participé avec des opinions divergentes donnant lieu à un foisonnement du débat démocratique. Les résultats présentent une forte inquiétude de la population quant à la courbe croissante du niveau de la cherté de la vie.


Le panier de la ménagère est de plus en plus léger. « L’inflation a atteint un seuil intolérable pour le bas peuple. Car il se plaint de l’augmentation des prix des produits de grande consommation. La cherté de la vie, et le délestage représentent une crise sociale inquiétante voire une réelle menace sur le devenir du pays. Cela peut impacter sur la cohésion sociopolitique si toutefois une solution n’est trouvée dans un délai raisonnable. Par ailleurs, certains produits alimentaires connaissent une pénurie provoquant une hausse de prix à l’exemple du riz, de la farine, et de l’huile. Les causes de cette cherté de vie que l’on constate un peu partout dans le monde sont attribuées à la pandémie de Covid-19 d’une part, et à la crise Ukrainienne d’autre part. Au Tchad, cette cherté de vie a provoqué une sorte d’insécurité » écrit le CEDPE dans l’un de ses ouvrages publié en février 2023.

« Après des enquêtes, le CEDPE trouve malsain que les commerçants adoubés par les autorités, trouvent pour alibi la crise Ukrainienne pour justifier l’inflation généralisée des prix sur les marchés du pays. A l’exemple de la farine du blé, le taux d’importation du blé extérieur provenant de l’Ukraine est seulement de 33% à peine. Soit, le pays est ravitaillé par le blé local à hauteur de 67%. Bien que l’Ukraine soit le premier producteur et exportateur du blé à l’échelle mondiale, cela ne justifie en rien la flambée des prix des produits dérivés sur les marchés locaux. Le concept du “juste prix” reste à ce titre un concept épistolaire sans réel impact sur le panier de la ménagère » tranchera le CEDPE quelques lignes plus tard dans le même ouvrage.

Après le DNIS, 204 répondants soit 20,4% estiment que la cherté de vie s’est atténuée. Par contre, 527 soit 52,7% soutiennent que le problème de la cherté de vie est resté entier même après le DNIS. 265 soit 26,5% avancent qu’elle s’est accentuée après le DNIS. 0,4% soit 04 participants ne se sont pas prononcés. A suivre le 2 mai, le cedpe dévoilera le résultat intégral du sondage lors d'une conférence de presse.