Les combats restent d’une intensité soutenue, dans un contexte marqué par une fragmentation territoriale et une forte mobilité des lignes de front. Après plusieurs mois d’affrontements, les Forces armées soudanaises (SAF) ont repris la quasi-totalité de l’État d’Al-Jazirah, y compris sa capitale Wad Madani.
Bien que repoussées vers le sud-ouest, les Forces de Soutien Rapide (FSR) conservent une présence résiduelle ou clandestine dans certaines zones rurales. Elles maintiennent également le siège de plusieurs villes stratégiques telles qu’El-Fasher, Babanoussa et Deledj.
Il convient de rappeler que sur les 6 751 km de frontières terrestres que le Soudan partage avec sept pays (Égypte, Érythrée, Libye, Soudan du Sud, Éthiopie, Tchad et Centrafrique), les FSR contrôlent environ 4 870 km, soit 72,1 %. Cela signifie que cinq des sept frontières nationales sont sous l’emprise de la milice dirigée par le général Mohammed Hamdan Hemetti.
Les FSR dominent près de 80 % du territoire du Darfour, et entre 2 à 5 % du reste du pays, principalement dans la province de Kordofan. Malgré les avancées militaires réalisées depuis mars 2025 — notamment la reprise de Khartoum et d’El-Jazirah — l’armée régulière ne contrôle actuellement que moins de 8 % des frontières terrestres du pays.
La part du territoire national sous contrôle effectif des FSR est estimée entre 15 % et 20 %. Toutefois, cette estimation reste volatile, car les zones de contrôle changent fréquemment de mains. Le général Hemetti a d’ailleurs averti, la semaine dernière, que ses forces entendaient reprendre la capitale Khartoum.
Les offensives agressives des FSR contre El-Fasher, combinées à leur résilience dans le Kordofan, exercent une pression croissante sur les forces armées soudanaises. Cette dynamique pourrait pousser l’armée à envisager des négociations, ou du moins à donner son feu vert au Quarto, qui appelle à un cessez-le-feu. Lors d’une visite au Caire le week-end dernier, après un entretien avec le président égyptien, certains observateurs ont entrevu une lueur d’espoir quant à une issue diplomatique. Cependant, de retour à Khartoum, le général Abdel Fattah al-Burhan a réaffirmé à la télévision nationale qu’aucune négociation avec les FSR n’était envisageable, et que la guerre se poursuivrait jusqu’à la victoire.
Selon plusieurs analystes, il semble peu probable qu’une victoire décisive soit obtenue par l’une ou l’autre partie. Le chef du gouvernement régional du Darfour, M. Mina Arko Minawi, a lui-même reconnu que la guerre ne pourrait prendre fin que si les Émirats arabes unis cessaient leur soutien aux FSR.
Dans une interview accordée à la télévision nationale le 18 octobre 2025, le général Minawi a déclaré que, malgré leur contrôle partiel du territoire, les FSR traversent une période difficile. Il a également affirmé que les forces conjointes poursuivent leur avancée, et qu’elles ont repris le contrôle de Abgamra tout en enregistrant, samedi 18 octobre, une victoire significative à El-Fasher.
Dr. Ahmat Yacoub Dabio
Expert en gestion de conflits
Président du CEDPE
Bien que repoussées vers le sud-ouest, les Forces de Soutien Rapide (FSR) conservent une présence résiduelle ou clandestine dans certaines zones rurales. Elles maintiennent également le siège de plusieurs villes stratégiques telles qu’El-Fasher, Babanoussa et Deledj.
Il convient de rappeler que sur les 6 751 km de frontières terrestres que le Soudan partage avec sept pays (Égypte, Érythrée, Libye, Soudan du Sud, Éthiopie, Tchad et Centrafrique), les FSR contrôlent environ 4 870 km, soit 72,1 %. Cela signifie que cinq des sept frontières nationales sont sous l’emprise de la milice dirigée par le général Mohammed Hamdan Hemetti.
Les FSR dominent près de 80 % du territoire du Darfour, et entre 2 à 5 % du reste du pays, principalement dans la province de Kordofan. Malgré les avancées militaires réalisées depuis mars 2025 — notamment la reprise de Khartoum et d’El-Jazirah — l’armée régulière ne contrôle actuellement que moins de 8 % des frontières terrestres du pays.
La part du territoire national sous contrôle effectif des FSR est estimée entre 15 % et 20 %. Toutefois, cette estimation reste volatile, car les zones de contrôle changent fréquemment de mains. Le général Hemetti a d’ailleurs averti, la semaine dernière, que ses forces entendaient reprendre la capitale Khartoum.
Les offensives agressives des FSR contre El-Fasher, combinées à leur résilience dans le Kordofan, exercent une pression croissante sur les forces armées soudanaises. Cette dynamique pourrait pousser l’armée à envisager des négociations, ou du moins à donner son feu vert au Quarto, qui appelle à un cessez-le-feu. Lors d’une visite au Caire le week-end dernier, après un entretien avec le président égyptien, certains observateurs ont entrevu une lueur d’espoir quant à une issue diplomatique. Cependant, de retour à Khartoum, le général Abdel Fattah al-Burhan a réaffirmé à la télévision nationale qu’aucune négociation avec les FSR n’était envisageable, et que la guerre se poursuivrait jusqu’à la victoire.
Selon plusieurs analystes, il semble peu probable qu’une victoire décisive soit obtenue par l’une ou l’autre partie. Le chef du gouvernement régional du Darfour, M. Mina Arko Minawi, a lui-même reconnu que la guerre ne pourrait prendre fin que si les Émirats arabes unis cessaient leur soutien aux FSR.
Dans une interview accordée à la télévision nationale le 18 octobre 2025, le général Minawi a déclaré que, malgré leur contrôle partiel du territoire, les FSR traversent une période difficile. Il a également affirmé que les forces conjointes poursuivent leur avancée, et qu’elles ont repris le contrôle de Abgamra tout en enregistrant, samedi 18 octobre, une victoire significative à El-Fasher.
Dr. Ahmat Yacoub Dabio
Expert en gestion de conflits
Président du CEDPE