Au Tchad, il est devenu impossible pour une institution ministérielle de fonctionner efficacement sans moyens réels. Ce constat, partagé en silence par de nombreux responsables, a enfin été exprimé à haute voix par un ministre — un acte de courage dans un système où la parole est souvent muselée.
Les budgets annuels alloués aux ministères ne sont, en réalité, que des lignes sur papier. Aucun ministre ne peut affirmer avoir reçu et géré son budget conformément aux prévisions. La gestion financière est centralisée entre les mains du maréchal, orientée vers ses déplacements, son confort personnel et ses priorités exclusives. Toute tentative de contestation est immédiatement étouffée.
Cette confiscation des moyens explique pourquoi les ministres tournent en rond, accusés par les citoyens d’inaction ou d’indifférence. En vérité, ils sont paralysés par un système verrouillé. Même les maires, censés incarner la proximité et la réactivité, sont ligotés par cette architecture de contrôle.
Selon une étude indépendante, 27 000 milliards de FCFA — soit 45 000 milliards de dollars — ont été détournés en l’espace de trois ans. Ce chiffre vertigineux illustre un gouffre entre les ressources disponibles et les conditions de vie des citoyens, dans un pays où l’eau potable, l’électricité et les infrastructures de base restent un luxe.
Les budgets annuels alloués aux ministères ne sont, en réalité, que des lignes sur papier. Aucun ministre ne peut affirmer avoir reçu et géré son budget conformément aux prévisions. La gestion financière est centralisée entre les mains du maréchal, orientée vers ses déplacements, son confort personnel et ses priorités exclusives. Toute tentative de contestation est immédiatement étouffée.
Cette confiscation des moyens explique pourquoi les ministres tournent en rond, accusés par les citoyens d’inaction ou d’indifférence. En vérité, ils sont paralysés par un système verrouillé. Même les maires, censés incarner la proximité et la réactivité, sont ligotés par cette architecture de contrôle.
Selon une étude indépendante, 27 000 milliards de FCFA — soit 45 000 milliards de dollars — ont été détournés en l’espace de trois ans. Ce chiffre vertigineux illustre un gouffre entre les ressources disponibles et les conditions de vie des citoyens, dans un pays où l’eau potable, l’électricité et les infrastructures de base restent un luxe.

