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Book Haram, Conférence de presse à Paris le lundi 6 janvier à 15 H

Samedi 28 Décembre 2019

A l'occasion de la parution de son ouvrage intitulé Book Haram sortir de l'impasse, une conférence de presse sera animée le lundi 6 janvier 2020 de 15h à 16h30 à la fondation Gabriel de Paris.


De passage à Paris, le président du Cedpe accorde une conférence de presse le lundi 6 janvier 2020 de 15h à 16h30 à la Fondation Gabriel. A cette occasion, Ahmat Yacoub abordera les thèmes traités dans le livre intitulé Book Haram sortir de l'impasse . Publié fin novembre 2019 par le Cedpe, l'ouvrage livre la vie, avant et après, des combattants de Boko Haram, l'exploitation de la jeunesse, les femmes abusées sexuellement, les techniques de recrutement chez Boko Haram...selon une étude réalisée en 2018 par le centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme, l'effectivité de Boko Haram estimée à  14520 en 2016 à connu une chute de 25,61% en 2018 (10800). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Achat du livre en cliquant ici
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Le lien de l'adresse de la conférence.

Pour plus de détails, téléchargez le document ci-dessous en pdf.

Book Haram Sortir de l’impasse
 
Extrait de l’ouvrage

 
Le rôle et la condition des femmes au sein de Boko Haram
Force est de constater que la femme occupe une place importante dans l’effectif du groupe. Boko Haram comptait 6 926 femmes (42,7%) en 2016 et 5260 femmes (soit 1666 de moins) en 2018. (…) En fait, le désir de recruter des femmes découle de l'idée qui prévaut dans les organisations extrémistes selon laquelle la femme pourrait être un butin de guerre, que les Moudjahidine doivent en bénéficier, surtout en ce que concerne le mariage, concédé comme un droit acquis aux combattants conformément à l’idéologie des extrémistes. Parmi les méthodes adoptées par le groupe djihadiste, la femme peut être contrainte au divorce ou soumise à assouvir le plaisir sexuel des Moudjahidines après leur retour du combat surtout si son mari est accusé d’apostat

Toutefois, le nombre de femmes actives dans les opérations militaires du groupe est piètre compte tenu de l’idéologie des extrémistes qui consiste à cloîtrer le sexe féminin dans les activités comme le ménage, le lavage des habits de combattants, l’apprentissage du Coran et d’Al Hadith ou l’assouvissement de la sexualité des Moudjahidine (…) Dans les territoires occupés par Boko Haram, les femmes sont pratiquement séparées des hommes, isolées des activités et tenues à l’écart des affaires du mouvement. Leurs activités principales se résument au ménage, à la garde d’enfants ou à servir d’informatrices et à « Almout-a aljinsya », esclaves sexuelles.  « Les femmes s’occupent du ménage et de l’entretien des combattants (laver les habits). C’est une situation de quasi-esclavage. A plusieurs fois j’ai vu des femmes violentées, frappées et violées par les combattants de Boko Haram. C’est inhumain et cela me donne encore des frissons »[[1]]url:#_ftn1 (F40).  À tout moment, ceux-ci peuvent venir satisfaire leur désir sexuel avec n’importe lesquelles. Elles subissent nombre de violences et de viols (…) Des injustices au nom de l’Islam à l’égard des femmes, les extrémistes en ont beaucoup commis.
Certaines femmes avouent que pour se protéger des viols collectifs, elles ont accepté de céder au mariage ou d’entretenir des relations sexuelles avec la plus haute instance : « Moi j’avais de bonnes relations avec les chefs. La vie du camp est comme une vie de prison. On n’avait pas de liberté de mouvement » (F36) ; « Après le décès de mon mari, sous la menace, j’étais obligée d’entretenir des relations sexuelles avec un commandant du groupe. C’est à prendre ou à laisser » ; « Il y a 4 femmes de mon village remariées de force aux combattants de Boko Haram mais qui sont retournées au village », selon Mara Abdou Malloumi (GomiromPili) 75 ans qui témoigne.[[2]]url:#_ftn2
Enrôlée de force dans son village à Midi Kouta, Z. A. est désengagée de Boko Haram. Elle dit s’être remariée à un élément de Boko Haram trois mois après avoir été conduite à Tchoukou Madjila au Nigéria. Elle dit que pour qu’une femme soit remariée à un autre, il faut qu’elle ait son cycle menstruel successivement pendant trois mois. Elle dit ne pas être forcée à se marier à un homme mais l’occasion lui a été donnée de choisir Mahamat M., un ressortissant de son village. Elle a eu un enfant avec ce dernier. Elle a pu s’échapper de Boko Haram lorsque les éléments de Shékau et Mahamat Nour s’affrontaient[[3]]url:#_ftn3 ............

 
 

[[1]]url:#_ftnref1 Mission Lac-Tchad, mars- avril 2018, rapport, Archive CEDPE.
[[2]]url:#_ftnref2   Archives CEDPE, Rapport de mission 6 -12 février 2019, Op Cit.
[[3]]url:#_ftnref3 Ibid.


Adresse et contact  du lieu de la conférence : 
Chrystel Le Moing                     
Chargée de mission aux relations internationales              
Fondation Gabriel Péri -
 www.gabrielperi.fr            
 Tour Essor - 14, rue Scandicci -
 93500 Pantin - France 
T +33 (0) 1 41 83 88 43                            
 F +33 (0) 1 41 83 88 59
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