Vingt heures après l’annonce par les Forces de Soutien Rapide (FSR) de leur prise de contrôle de la ville d’El-Fasher, et malgré les démentis diffusés sur les réseaux sociaux par des sources proches de l’armée, le président soudanais, le général Abdel Fattah Al-Burhane, a finalement reconnu la perte de la ville.
Dans une allocution télévisée de moins de cinq minutes, le général est apparu le visage fermé, sans son béret militaire ni son geste habituel de défi. D’un ton sec et sans détour, il a confirmé que la ville stratégique d’El-Fasher était désormais sous contrôle des FSR.
Condamnation et promesse de représailles
Le chef de l’armée a fermement condamné les exactions commises par les combattants des FSR, qualifiant leurs actes d’atrocités. Il a promis une riposte implacable :
« Le peuple soudanais va gagner cette guerre. Nous sommes déterminés à nous venger. »
Il a également accusé la communauté internationale de garder le silence face aux crimes commis, tout en promettant que les responsables seraient jugés et que les mercenaires seraient « exterminés ».
Avancée fulgurante des FSR
En l’espace de 72 heures, les FSR ont réalisé une percée militaire spectaculaire, délogeant l’armée soudanaise et ses alliés de trois villes clés : El-Fasher, Bara et Zariba. Cette progression rapide marque un tournant dans le conflit, mettant en lumière la fragilité des lignes de défense gouvernementales.
Vers une impasse militaire ?
Selon le Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE), ce conflit ne connaîtra ni vainqueur ni vaincu. La seule issue viable serait une solution négociée entre les deux camps. Cette escalade survient alors que le Quatuor de médiation tente d’obtenir un cessez-le-feu de trois mois, une initiative que l’armée semble rejeter au profit d’une stratégie militaire.


