Connectez-vous S'inscrire
Menu
www.centrerecherche.com
Siège : N'Djamena, Tchad
E-mail : yacoubahmat@aol.com
Ensemble contre les conflits et pour la paix

Les désaccords de mouvement de Minawi mettent l’unité de l’organisation à l’épreuve

Vendredi 8 Août 2025

Le fait que les parties en conflit refusent de reprendre les négociations renforcerait davantage les dissensions, et il n'est pas exclu qu'on se dirige vers une guerre civile et l'éclatement du Soudan.


Le mouvement de Minni Arko Minawi est confronté à des dissensions graves.
Les dirigeants politiques du Mouvement de libération du Soudan, dirigé par Minni Arko Minawi, ont annoncé jeudi la formation d’un organe de direction pour organiser un congrès général, après la décision du leader du mouvement de suspendre certains d’entre eux et les soumettre à une enquête.
Le gouverneur du Darfour Minni Arko Minawi est au commandement de ce mouvement qui combat avec l'armée au sein de la force conjointe contre les Forces de soutien rapide et ses alliés.
Minawi a déclaré, dans une décision publiée, mercredi, qu’il relevait le conseiller juridique Mahmoud Korena, le conseiller aux affaires économiques Adam Al-Nour et le conseiller en médias Mustafa Al-Jamil de leurs fonctions au sein du Mouvement de libération du Soudan. Il a annoncé le gel de l'adhésion des deux commandants et a recommandé qu'ils soient renvoyés pour enquête. Selon « Sudan Tribune », une source du Mouvement de Libération du Soudan a affirmé que les trois conseillers renvoyés sont accusés d'avoir enfreint les règlements et lois du mouvement. Sans l'autorisation ou l'instruction du président du mouvement ou du bureau exécutif, ils ont tenu des réunions confidentielles avec des alliances et des organes hostiles. Il a révélé que le mouvement avait reçu des informations confirmées indiquant que le groupe renvoyé travaillait « discrètement » pour les Forces de Soutien Rapide (FSR) depuis les premiers mois du début de la guerre, et qu’il avait également l’intention de rejoindre la « TASSIS » le pouvoir parallèle dominée par les Forces de soutien rapide.
Par ailleurs, les dirigeants qui ont été déchargés du mouvement ont annoncé lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Kampala, la capitale ougandaise, la formation d’un organe de direction qui s’emploiera à attirer des ressources pour préparer un congrès général, dans les prochains deux mois. Les « dissidents » ont souligné que le responsable adjoint du mouvement pour les affaires juridiques, Mahmoud Korena, a été choisi comme chef de l’organe de direction, et que le conseiller politique Mutawakil Muhammad Ali le représentera. Issam Al-Hajj, le chef des bureaux au Royaume-Uni, Al-Tijani, ainsi que le directeur du bureau principal du mouvement, Issam Katar, font partie de ses membres. Ils ont déclaré dans un communiqué que la direction du mouvement s'est engouffrée dans un discours populiste et tribal qui renforce la division. Ils regrettent que le mouvement ait violé son statut de neutralité, ce qui lui permettrait de contribuer à la résolution du conflit soudanais. Selon les « dissidents », l'objectif du congrès général est de mettre en œuvre de véritables réformes institutionnelles visant à rétablir l'équilibre organisationnel et politique.
Le déclenchement et la la persistance du conflit depuis le 15 avril 2023 ont exacerbé les divisions parmi toutes les factions politico-militaires au Soudan, menaçant l’unité du tissu social, notamment raison de leur dépendance envers les tribus pour le recrutement de combattants. Le fait que les parties en conflit refusent de reprendre les négociations renforcerait davantage les dissensions, et il n'est pas exclu qu'on se dirige vers une guerre civile et l'éclatement du Soudan.
Sources # + CEDPE, Sudan News, Sudan Tribune