La décision du tribunal de grande instance de la Commune 1 de Bamako, qui déclare recevable la plainte contre la dissolution des partis politiques, constitue un acte de résistance institutionnelle salutaire. C’est une évolution judiciaire au Mali qui pourrait constituer un sursaut judiciaire face à l’autoritarisme. Il marque un tournant significatif dans le bras de fer qui peut opposer les institutions républicaines et le pouvoir militaire en place.
En rompant avec les précédents jugements, cette juridiction remet sur la table une question fondamentale : celle de la légalité républicaine dans un contexte de gouvernance militaire.
Le renvoi de l’affaire devant la Cour constitutionnelle pour contrôle préalable de la constitutionnalité des décrets contestés est une démarche prudente mais stratégique. Elle ne suspend pas les décrets, mais les expose à une potentielle annulation. Toutefois, ce geste, bien que technique, peut-être à l’avantage de l’armée au pouvoir qui veut porter un message politique fort celui de dire que le droit n’est pas entièrement muselé au Mali.
L’appel de Me Mountaga Tall, soulignant que les neuf Sages ont une « opportunité historique » de réaffirmer leur rôle de gardiens des libertés, résonne comme un cri d’alarme et d’espoir. Il rappelle que les institutions, même affaiblies, peuvent redevenir des remparts contre l’arbitraire.
Quant au Front patriotique de résistance (FPR), son appel à la vigilance et à la mobilisation traduit une dynamique d’opposition qui refuse l’effacement. En affirmant que « le Mali ne retrouvera le chemin de la liberté et de la dignité qu’avec le départ de la junte », le FPR pose une équation politique claire : la restauration démocratique passe par un changement de régime.
Enfin, l’armée doit comprendre que l’époque des slogans est obsolète car le pays a besoin des actes concrets de développement et de justice.
# sources
En rompant avec les précédents jugements, cette juridiction remet sur la table une question fondamentale : celle de la légalité républicaine dans un contexte de gouvernance militaire.
Le renvoi de l’affaire devant la Cour constitutionnelle pour contrôle préalable de la constitutionnalité des décrets contestés est une démarche prudente mais stratégique. Elle ne suspend pas les décrets, mais les expose à une potentielle annulation. Toutefois, ce geste, bien que technique, peut-être à l’avantage de l’armée au pouvoir qui veut porter un message politique fort celui de dire que le droit n’est pas entièrement muselé au Mali.
L’appel de Me Mountaga Tall, soulignant que les neuf Sages ont une « opportunité historique » de réaffirmer leur rôle de gardiens des libertés, résonne comme un cri d’alarme et d’espoir. Il rappelle que les institutions, même affaiblies, peuvent redevenir des remparts contre l’arbitraire.
Quant au Front patriotique de résistance (FPR), son appel à la vigilance et à la mobilisation traduit une dynamique d’opposition qui refuse l’effacement. En affirmant que « le Mali ne retrouvera le chemin de la liberté et de la dignité qu’avec le départ de la junte », le FPR pose une équation politique claire : la restauration démocratique passe par un changement de régime.
Enfin, l’armée doit comprendre que l’époque des slogans est obsolète car le pays a besoin des actes concrets de développement et de justice.
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