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Que peut-on faire des repentis Boko Haram?

Mercredi 8 Décembre 2021

les repentis Boko Haram de cette province ne bénéficient d’aucune politique d’insertion socioprofessionnelle et sont exposés à la marginalisation, la stigmatisation physique et psychique et autres traitements cruels, inhumains et dégradants.


                Depuis la mise en place de la Force Multinationale Mixte dans la région du Lac Tchad en 2015, le groupe terroriste BokoHaram subit un lourd revers entrainant une reddition massive de ses combattants. Le Tchad, à l’instar des autres pays du bassin de Lac Tchad, enregistrerait déjà plus de 4 000 repentis BokoHaram dans la province du lac. Ces derniers sont constitués essentiellement de trois communautés dont les Boudouma, les Kanouri et les Haoussa, toutes originaires du Lac et frontalières du Cameroun, du Niger et du Nigeria. Ces personnes ont été majoritairement enrôlées de force par la secte islamique BokoHaram, ont regagné leurs communautés respectives sans avoir reçu un quelconque programme de dé-radicalisation ou des mesures d’accompagnement socioprofessionnel pour leur réinsertion.

              Selon le rapport statistique sur la mission de profilage des désengagés de Boko Haram dans la province du Lac réalisé en novembre 2019 par le CEDPE que nous avons exploité, les repentis Boko Haram de cette province, ne bénéficient d’aucune politique d’insertion socioprofessionnelle et sont exposés à la marginalisation, la stigmatisation physique et psychique et autres traitements cruels, inhumains et dégradants. Pourtant la question de traitement de repentis devrait constituer un pilier essentiel dans la lutte contre le terrorisme. L’article que nous vous proposons vise avant tout à expliquer aux plus hautes autorités du Tchad le problème des repentis de Boko et leur montrer comment la gestion des repentis terroristes peut être utile dans la lutte contre le terrorisme, surtout la diplomatie préventive de l’extrémisme violent dans la région 
(...) A suive dans la revue scientifique de décembre 2021

Par Sougnabé Houlgali
Doctorant à l’université de Maroua
Politologue
Spécialité : Paix et sécurité
Chercheur associé au CEDPE