940 enquêtés se sont prononcés sur les conditions dans lesquelles se sont déroulées les assises, conte 60 qui ont observé le silence sur la question. De l’avis de 367 répondants soit 36,7%, le Dialogue national s’est déroulé dans les conditions escomptées. Pour eux, l’accueil, la restauration, les dispositifs sécuritaires, le partage de la parole par travée, le temps d’intervention qui est de 3mns chrono, les travaux par commission etc. ont été suffisamment bien préparés et organisés de telle sorte que le DNIS a répondu à la hauteur de leurs attentes.
Par contre, 573 répondants soit 57,3% avancent le contraire de la première opinion. Pour eux, le DNIS s’est déroulé loin des conditions escomptées. Lors des plénières, l’on assisté à des scènes aussi choquantes que fantaisistes. Le premier drame enregistré lors de cette manifestation fut lorsque le Président désigné du présidium, intime aux journalistes en couverture sur un ton jugé condescendant de « quitter la salle ». L’on assistera à des coupures d’électricité, de nombreux reports et suspensions de plénières, allongeant ainsi la période du DNIS à deux mois alors qu’il était censé prendre fin en 45 jours. Des personnalités non des moindres comme le président de la CNDH, les chefs traditionnels et par moment des politico-militaires claqueront la porte en pleine séance de plénière, trouvant discourtoise la gestion des débats. Pour les répondants, l’ensemble de ces faits enregistré a déprécié l’envergure des assises.
Par ailleurs, Sur les 1000 personnes enquêtées, 931 (93,1%) ont répondu à la question qui porte sur les conclusions du DNIS contre 69 (6,9%) qui se sont abstenues. 321 soit 32,1% estiment que les résolutions et recommandations répondent aux attentes du peuple tchadien et traduisent les préoccupations de l’heure. Leur mise en œuvre par les différents acteurs concernés sera tout aussi salvatrice que nécessaire pour la nation tchadienne.
Par contre, 61% des répondants soit 610 personnes estiment que les conclusions du DNIS sont impopulaires. Elles ne sont pas la résultante des aspirations du peuple tchadien. Par conséquent, leur mise en œuvre, qu’elle soit effective ou perfide reste un non-événement pour beaucoup de personnes.
