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Tchad : la bourgade de Wour accueille le G5 Sahel et la force Barkhane

Vendredi 31 Août 2018

Apparemment, la situation en Libye inquiète non seulement les pays frontaliers mais aussi tout le reste de la communauté internationale qui encourage le renforcement de la sécurité frontalière.


Dans le but de sécuriser la bande frontalière longeant le Tchad au Niger et d’empêcher la circulation des armes et des trafics de drogue et d’immigrés, le G5 Sahel et Bakhane ont décidé d’installer un QG à Wour au Nord du Tchad. Selon le ministre français de la défense, il s’agit de mieux contrôler et sécuriser les frontières avec la Libye. La porosité des frontières a été exploitée par les djihadistes pour s’approvisionner en vivres et armes de la Libye. La construction des installations pouvant abriter le QG serait prise en charge financièrement et techniquement par l’Union européenne. Cette stratégie militaire constituera un coup dur pour les djihadistes qui profitent de l’instabilité de la Libye après le démantèlement par les occidentaux du régime du colonel Kadhafi en 2011. Désormais, les troupes tchadiennes et nigériennes appuyées par leurs partenaires peuvent maitriser leurs frontières.
Le choix de la localité de Wour est intervenu après des études techniques et stratégiques et après plusieurs tests des avions de tout type ayant effectué des survols, des atterrissages et des décollages. Ce n’est pas suffisant selon un expert militaire belge qui pense qu’il faut nécessairement effectuer au moins deux à trois manœuvres militaires communes pour pouvoir valider l’installation d’un QG.  
Apparemment, la situation en Libye inquiète non seulement les pays frontaliers mais aussi tout le reste de la communauté internationale qui encourage le renforcement de la sécurité frontalière. Le 31 mai 2018 à N’Djamena au Tchad, un accord de coopération sécuritaire a été signé par quatre pays : le Tchad, le Soudan, le Niger et la Libye.  L’accord stipule que les quatre pays conjuguent leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme et tout genre de trafic. Il autorise le droit de poursuite des terroristes et des criminelles, l’échange des informations et des renseignements.
Cet accord renforce sans doute le G5 et l’opération Barkhane mais une clause met la puce à l’oreille des défenseurs des droits de l’homme. Les quatre pays s’engagent à autoriser l’extradition de toute personne recherchée par un des membres signataires. Or, les institutions judiciaires des quatre pays ne semblent pas jouir d’une indépendance et des opposants politiques peuvent faire l’objet d’extradition sur la base du respect de la clause d’extradition.
 

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