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Mardi 17 Mai 2022

Les tous premiers conflits entre agriculteurs-éleveurs ont eu lieu au Nord du Tchad en terre musulmane, dans les provinces du BATHA et du OUADDAI, respectivement entre des communautés musulmanes en 1947. Ces premiers conflits ont fait plus de 120 victimes dans les deux camps, relativisant ainsi les positions ou les thèses centriques développés par certains Spécialistes, Experts, Théoriciens et/ou Chercheurs sur les fondements originels du conflit agriculteurs-éleveurs.


Évoquer la problématique du conflit entre agriculteurs-éleveurs, c’est penser à un nouveau paradigme de l’action publique gouvernementale fondée sur une dimension constructive des schémas et schèmes explicatives des facteurs écologiques, économiques, socioculturels et démographiques. Des facteurs qui structurent et alimentent les conduites dysfonctionnelles, fonctionnelles et configurationnelles en termes de rapports de coopération agro-éleveurs d’une part et qui en termes d’impact significatif sur la construction systémique de la paix et du développement durable au sein de la formation étatique et sociétale tchadienne d’autre part.  À cet effet, il s’agit de montrer à travers la théorie de l’interdépendance élaborée par Joseph NYE et Robert KEOHANE que la gestion du conflit agriculteurs-éleveurs repose sur une logique d’analyse complexe qui permet d’appréhender et d’analyser le mouvement d’interaction objective et subjective initié entre agriculteurs et éleveurs en compétition pour la quête et la conquête des ressources naturelles y compris pour sa conservation. Pour y parvenir, nous avons mobilisés comme démarche méthodologique le constructivisme phénoménologique de Peter Berger et de Thomas LUCKHMANN pour comprendre les dynamiques d’interactions qui encadrent et organisent l’antagonisme entre agriculteurs et éleveurs au Tchad. Les résultats obtenus mettent en exergue, la résurgence du conflit entre ces deux groupes d’acteurs du champ social tchadien et qui serait fortement liée à la quête ainsi qu’à la conquête permanente des terres arables, à la raréfaction des ressources naturelles en eau, au manque de volonté politique pour la mise en service d’une chaîne d’autonomie financière devant rendre effective la création du couloir de transhumance sans pour autant omettre les problèmes fonciers. Notons que les tous premiers conflits entre agriculteurs-éleveurs ont eu lieu au Nord du Tchad en terre musulmane, dans les provinces du BATHA et du OUADDAI, respectivement entre des communautés musulmanes en 1947. Ces premiers conflits ont fait plus de 120 victimes dans les deux camps, relativisant ainsi les positions ou les thèses centriques développés par certains Spécialistes, Experts, Théoriciens et/ou Chercheurs sur les fondements originels du conflit agriculteurs-éleveurs. Aujourd’hui, au sein de la formation étatique et sociétale tchadienne, ils identifient et répertorient, dans un registre réflexif du conflit Nord-Sud, une opposition entre la communauté chrétienne et la communauté musulmane (...) cliquez sur le lien ci-dessous pour télécharger gratuitement en PDF la revue scientifique trimestrielle du CEDPE -Mars_2022. L'équipe de la revue accueille vos observations avec plaisir et vous invite à envoyer vos articles pour la prochaine publication de mai 2022.