La situation au Mali illustre la montée en puissance des menaces jihadistes dans l’espace AES. Alors que des groupes armés progressent vers Bamako, la capitale, la France a appelé ses 4 300 ressortissants à quitter le pays en urgence, invoquant la gravité de la menace sécuritaire.
La France, encore marquée par son retrait forcé du Mali et la perte d’accès aux ressources minières maliennes, a pris cette décision dans un contexte de forte tension. Jugée précipitée par certains observateurs, cette mesure alimente les soupçons des autorités maliennes, qui accusent Paris de jouer un rôle indirect dans le processus de déstabilisation du pays.
Cette dynamique s’inscrit dans un climat de méfiance croissante entre les anciennes puissances coloniales et les États sahéliens, désormais engagés dans une redéfinition de leurs alliances stratégiques.
Dr. Ahmat Yacoub Dabio
Expert en gestion de conflits
Président du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE)
yacoubahmat@aol.com

