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L'insécurité à Ndjamena est une préoccupation majeure pour la population

Lundi 1 Avril 2024

Le constat est déprimant : Les villages et les petites villes vivent un calvaire permanent en raison des conflits communautaires meurtriers ; le gangstérisme qui défie l'autorité de l'État semble se développer dans la capitale du pays. Allergique aux informations sur l’état sécuritaire relayées par la presse, des journalistes sont souvent harcelés par le service de sécurité.


N'Djamena est confrontée à un défi sécuritaire majeur, et l'État, chargé de garantir la sécurité des biens et des personnes, est impuissant. Les agressions sont monnaie courante et sont caractérisées par divers modes opératoires; Allant des agressions et de l’arrachage en plein jour de téléphones et de sacs à main de femmes, des vols des motos, d’attaques à domicile. En outre, les propriétaires d'engins neufs se hâtent fréquemment pour rentrer chez eux au plus tard à 18h, par crainte d'être agressés. Les expatriés se plaignent fréquemment des agressions et du vol de leurs biens en raison de l'insécurité qui sévit.
Le constat est déprimant : Les villages et les petites villes vivent un calvaire permanent en raison des conflits communautaires meurtriers ; le gangstérisme qui défie l'autorité de l'État semble se développer dans la capitale du pays. Allergique aux informations sur l’état  sécuritaire relayées par la presse, des journalistes sont souvent harcelés  par le service de sécurité.
L'inefficacité de la justice et des forces de sécurité, en plus de la circulation des armes en provenance des foyers des conflits qui entourent le Tchad, sont à l'origine de cette vague d'insécurité qui suscite de l'inquiétude parmi la population. Cette insécurité est préoccupante, et d’autant plus selon Max Kemkoy « personne ne dort plus sur ses deux oreilles ».
La mesure concernant l’interdiction de la détention et l’utilisation illicite d’arme légère et de petit calibre n’a pas suffi à éradiquer le phénomène, au mépris de la Constitution qui protège l’intégrité physique et morale des citoyens.  Me Djomian Germain plaide, quant à lui, pour la règlementation de la détention des armes «Nous demandons à l’Etat de règlementer strictement la détention et le port d’arme. Nous constatons que ces armes pullulent en ville ». De plus, l’unité motorisée de la police nationale en charge d’assurer la sécurité dans les quartiers n’est pas à mesure de couvrir toute la superficie de la capitale où l’insécurité bat son plein. Les forces de l'ordre manquent de moyens roulant et/ou de carburant pour permettre à des patrouilles de couvrir la ville ou de répondre à temps aux demandes de secours.
Pour renouer avec la quiétude, l'État doit mettre l'accent sur la sécurité en mettant en place des moyens humains et matériels conséquents face à cette insécurité grandissante.
Mahamat Ali Mahamat,
Le service de Communication du CEDPE