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Sondage : 60% des citoyens remettent en cause l’inclusivité du DNIS

Jeudi 20 Avril 2023

Le Centre d’Etudes pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (CEDPE) a effectué le 04 avril dernier, un sondage d’opinions dans les dix arrondissements de la capitale tchadienne. Objectif, comprendre l’état d’esprit de la population en cette deuxième phase de transition en cours, ses lectures de la situation sociopolitique du pays après le dialogue et le dialogue (DNIS) en question. Plusieurs thématiques ont été abordées lors de cette enquête. 1000 personnes ont participé avec des opinions divergentes donnant lieu à un foisonnement du débat démocratique. L’inclusivité du DNIS est remise en cause.


Sondage : 60% des citoyens remettent en cause l’inclusivité du DNIS
Sur les 1000 personnes sondées, 942 se sont prononcées sur la question soit 94,2% des participants contre 5,8% soit 58 qui se sont abstenues de répondre. Si 342 (34,2%) répondants estiment que le DNIS a été inclusif en intégrant sans omission toutes les représentativités de la nation tchadienne, 60% (soit 600) des répondants donnent un avis contraire. Pour eux, le DNIS n’a pas été inclusif à cause de : - La non-participation de certaines formations politiques : 41% (248 répondants) ; - La non-participation des politico-militaires : 50% (300 répondants); - La non-participation des organisations confessionnelles, des médias, de certaines OSC, des étudiants, des personnes handicapées etc. : 9% (52 répondants).

Effectivement, l’on se souvient qu’après le pré-dialogue de Doha qui a duré cinq (05) mois au Qatar en regroupant une cinquantaine de mouvements armés, certaines de ces organisations ont opposé un refus catégorique de regagner le bercail, pour joindre leurs voix aux assises du DNIS qui a démarré au mois d’aout 2022. Celles-ci ont argué que leurs conditions n’étaient pas prises en compte dans l’accord de paix et que par conséquent le pré-dialogue était biaisé. Parmi les organisations réfractaires, l’on cite le Front de l'Alternance pour le Changement au Tchad (FACT) de Mahamat Mahdi Ali, qui est en réalité l’un des principaux protagonistes ayant conduit le pays dans une période de transition, après la mort du Président Idriss Déby Itno au front.

En outre, en interne, des partis politiques qui ne sont pas des moindres sur l’échiquier politique à l’instar du PSF (Parti Socialiste Sans Frontière) de Yaya Dillo, de l’Union des Démocrates pour le Développement (UDP) de Max Kemkoye, les Transformateurs de Succès Masra ou encore les Démocrates du Pr. Avockssouma Djona ont refusé de participer au DNIS le qualifiant de « mascarade » ou encore de « monologue » pour certains. Il convient de noter que le CEDPE a été exclu du Dialogue par le Gouvernement. Pour mémoire, la Conférence épiscopale finira par suspendre sa participation aux assises après avoir observé des irrégularités dès les premières heures.