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Arrestation de l'ancien premier ministre tchadien Dr. Succès Masra

Vendredi 16 Mai 2025

Au moins 41 personnes auraient été tuées parmi lesquelles des femmes, des enfants et des personnes âgées. À en croire le procureur de la République, "les enquêtes menées par la police judiciaire ont révélé l’implication présumée de M. Masra Succès (...) à travers notamment des messages haineux diffusés sur les réseaux sociaux appelant la population à s’armer.


Masra en tenue bleue foncée
Masra en tenue bleue foncée

L'ancien Premier ministre tchadien Dr. Succès Masra, président du parti Les Transformateurs, a été arrêté tôt ce matin. L'arrestation a eu lieu vers 6H du matin, selon une déclaration de son parti qui condamne et exige sa libération immédiate. Une cinquantaine de membres des forces de l'ordre, de la police judiciaire et de l'ANS ont fait irruption chez lui pour l'arrêter. Masra n'a opposé aucune résistance à son arrestation, qui s'est bien déroulée, selon la police judiciaire. Son parti a tenu à réitérer la lutte pacifique du parti, et il a appelé les militants au calme. Cependant, il a fait remarquer l'irrégularité de la procédure, en soulignant que les forces de l'ordre ont investi le demeure sans aucun mandat d'arrêt. De son côté, le procureur de la République, M. Oumar Mahamat Kedelaye, a fait cas de l'implication de M. Succès Masra dans les violences du 14 mai 2025 au Logone Occidental. Au moins 41 personnes auraient été tuées parmi lesquelles des femmes, des enfants et des personnes âgées. À en croire le procureur de la République, "les enquêtes menées par la police judiciaire ont révélé l’implication présumée de M. Masra Succès (...) à travers notamment des messages haineux diffusés sur les réseaux sociaux appelant la population à s’armer. 

Ce qui est sûr, depuis l'avènement de la junte au pouvoir en 2021, après le décès brutal du maréchal Idriss Déby Itno, le Tchad traverse une crise multiforme marquée par la recrudescence de la violence intercommunautaire, l'insécurité, la pauvreté, le délestage d'électricité, la pénurie de carburant, la corruption. La liberté de presse est bafouée et toute liberté d'expression est intolérée. Il y a des journalistes qui sont détenus de manière injuste et qui sont accusés de connivence avec des pays étrangers. D'après Benodjigoto Franklin, toute personne qui prend la défense du peuple est condamnée à l'arrestation, à l'enlèvement, à la prison et à la mort.

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