J’aime rappeler à la jeunesse africaine que chaque génération porte sa part de défis et de privilèges. La nôtre a grandi sans accès au savoir, sans livres, sans images, sans électricité, sans ces fenêtres ouvertes sur le monde qui nourrissent l’imaginaire. Pourtant, nous avons avancé. Et si nous avons réussi à apprendre malgré l’absence de tout, imaginez ce que vous pouvez accomplir aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle à portée de main.
Je me souviens d’un moment qui a façonné mon rapport au savoir et qui, aujourd’hui encore, nourrit ma conviction profonde que l’ignorance n’est pas une fatalité, mais un point de départ.
En 1990, étudiant à l’École supérieure d’interprètes et de traducteurs (ESIT) à l'université de Paris Dauphine, j’ai osé poser au professeur, devant toute la classe, une question qui a provoqué un étonnement et un éclat de rire général : « C’est quoi un dinosaure ? »
Je n’avais jamais vu de dinosaure, ni en image ni en dessin animé. Chez nous, nous n’avions ni télé, ni livres illustrés. Mon univers, c’était l’argile avec laquelle je modelais des figurines. Je passais une partie de mes vacances aux champs ou au village entre les pâturages où je conduisais le bétail familial avec mes cousins. Le monde extérieur, je ne le connaissais qu’à travers les récits des autres.
Le professeur ne s’est pas moqué. Il m’a reçu dans son bureau, m’a montré un dessin et m’a dit avec bienveillance : « Ce n’est pas un manque d’intelligence. C’est un manque d’accès. »
Cette phrase m’a changé. Elle m’a appris que la dignité humaine réside dans la capacité d’apprendre, pas dans la quantité de connaissances que l’on possède au départ.
Aujourd’hui, la nouvelle génération n’a plus d’excuse. Avec l’IA, chaque jeune peut apprendre sans honte, combler ses lacunes en silence, devenir expert dans n’importe quel domaine, accéder à des savoirs que notre génération ne pouvait même pas imaginer.
Vous n’avez plus besoin d’être riche, d’habiter en capitale, d’aller dans les grandes écoles ou d’avoir des bibliothèques remplies. Votre téléphone est devenu votre école.
Nous sommes passés d’une époque où l’information était un privilège, à une époque où l’information est un droit. Et cela crée une nouvelle forme de leadership. Un leadership basé sur la connaissance accessible, sur la curiosité, et sur la capacité d’utiliser les outils modernes pour améliorer sa vie et celle de sa communauté.
Je veux dire à chaque jeune : Votre origine n’est pas votre destin. Votre ignorance d’hier peut devenir votre force de demain. La vraie question n’est pas ce que vous savez aujourd’hui, mais ce que vous êtes prêt à apprendre. Débarrassez-vous de ce que notre génération tente de vous imposer, de vous apprendre la culture de Moi, de ma tribu, de la couleur, de la région. Le Monde est devenu un village. Bien sur l’intelligence artificielle vous raccourci la distance mais elle ne remplace pas l’effort. Elle multiplie l’effort de ceux qui veulent avancer.
Dr. Ahmat Yacoub Dabio
- Expert en gestion de crises complexes et interdépendantes
- Président du Centre d'Etudes pour le Développement et la Prévention de l'Extrémisme (CEDPE)
- Président de Liberté Sans Frontière (LSF)
- Point Focal du Réseau des organisations de la société civile du Bassin du Lac Tchad/ Tchad
- Membre de l'Association Internationale des sociologues de langue française (AISLF)
Ancien Conseiller chargé de Mission du Médiateur de la République
Tel/Watsup: 00250796518396
00 235 99860817
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www.centrerecherche.com
Je me souviens d’un moment qui a façonné mon rapport au savoir et qui, aujourd’hui encore, nourrit ma conviction profonde que l’ignorance n’est pas une fatalité, mais un point de départ.
En 1990, étudiant à l’École supérieure d’interprètes et de traducteurs (ESIT) à l'université de Paris Dauphine, j’ai osé poser au professeur, devant toute la classe, une question qui a provoqué un étonnement et un éclat de rire général : « C’est quoi un dinosaure ? »
Je n’avais jamais vu de dinosaure, ni en image ni en dessin animé. Chez nous, nous n’avions ni télé, ni livres illustrés. Mon univers, c’était l’argile avec laquelle je modelais des figurines. Je passais une partie de mes vacances aux champs ou au village entre les pâturages où je conduisais le bétail familial avec mes cousins. Le monde extérieur, je ne le connaissais qu’à travers les récits des autres.
Le professeur ne s’est pas moqué. Il m’a reçu dans son bureau, m’a montré un dessin et m’a dit avec bienveillance : « Ce n’est pas un manque d’intelligence. C’est un manque d’accès. »
Cette phrase m’a changé. Elle m’a appris que la dignité humaine réside dans la capacité d’apprendre, pas dans la quantité de connaissances que l’on possède au départ.
Aujourd’hui, la nouvelle génération n’a plus d’excuse. Avec l’IA, chaque jeune peut apprendre sans honte, combler ses lacunes en silence, devenir expert dans n’importe quel domaine, accéder à des savoirs que notre génération ne pouvait même pas imaginer.
Vous n’avez plus besoin d’être riche, d’habiter en capitale, d’aller dans les grandes écoles ou d’avoir des bibliothèques remplies. Votre téléphone est devenu votre école.
Nous sommes passés d’une époque où l’information était un privilège, à une époque où l’information est un droit. Et cela crée une nouvelle forme de leadership. Un leadership basé sur la connaissance accessible, sur la curiosité, et sur la capacité d’utiliser les outils modernes pour améliorer sa vie et celle de sa communauté.
Je veux dire à chaque jeune : Votre origine n’est pas votre destin. Votre ignorance d’hier peut devenir votre force de demain. La vraie question n’est pas ce que vous savez aujourd’hui, mais ce que vous êtes prêt à apprendre. Débarrassez-vous de ce que notre génération tente de vous imposer, de vous apprendre la culture de Moi, de ma tribu, de la couleur, de la région. Le Monde est devenu un village. Bien sur l’intelligence artificielle vous raccourci la distance mais elle ne remplace pas l’effort. Elle multiplie l’effort de ceux qui veulent avancer.
Dr. Ahmat Yacoub Dabio
- Expert en gestion de crises complexes et interdépendantes
- Président du Centre d'Etudes pour le Développement et la Prévention de l'Extrémisme (CEDPE)
- Président de Liberté Sans Frontière (LSF)
- Point Focal du Réseau des organisations de la société civile du Bassin du Lac Tchad/ Tchad
- Membre de l'Association Internationale des sociologues de langue française (AISLF)
Ancien Conseiller chargé de Mission du Médiateur de la République
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