Le Président Alburhane rejette la proposition américaine

Lundi 24 Novembre 2025

Certains observateurs estiment que le conseiller américain entretenait un jeu d’alliances en faveur des Émirats arabes unis, un rôle qui aurait été mis en lumière par le prince saoudien Mohamed Ben Salman.


 

Le chef du Conseil de souveraineté transitoire et commandant en chef des forces armées, le général Abdel Fattah Al-Burhan, a fermement rejeté le document présenté par le Quartet par l’intermédiaire de Masoud Boulos, conseiller du président américain pour les affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique. Selon lui, ce texte constitue « le pire document jamais proposé », car il prévoit :

l’abolition de la présence des forces armées,

la dissolution de toutes les agences de sécurité,

et le maintien des milices rebelles dans leurs zones actuelles. Une médiation jugée partiale

Lors d’une réunion avec les officiers supérieurs des forces armées, le général Al-Burhan a dénoncé une médiation biaisée :

« L’envoyé du président américain parle comme s’il voulait nous imposer certaines obligations. Nous craignons que Masoud Boulos ne devienne un obstacle à la paix que tout le peuple du Soudan recherche. »

Il s’est également dit surpris par les accusations portées par le conseiller américain, qui reproche au gouvernement soudanais l’usage d’armes chimiques et l’entrave à l’acheminement de l’aide humanitaire.
Une feuille de route alternative

Al-Burhan a réaffirmé que le document proposé est « inacceptable » et a insisté sur la nécessité d’adopter la feuille de route élaborée par le gouvernement soudanais.

« Personne au Soudan n’accepte la présence de ces milices ni leur intégration dans une solution future », a-t-il martelé.

Selon lui, les propos de Masoud Boulos ne visent qu’à renforcer la position des milices, tout en s’exprimant au nom des Émirats arabes unis, ce qui constitue une ingérence dans une affaire purement soudanaise.
Les observateurs et le rôle des acteurs régionaux

Certains observateurs estiment que le conseiller américain entretenait un jeu d’alliances en faveur des Émirats arabes unis, un rôle qui aurait été mis en lumière par le prince saoudien Mohamed Ben Salman. Lors d’un entretien avec le président Trump, ce dernier aurait reconnu avoir mieux compris la situation au Soudan grâce aux explications du prince saoudien, qui l’aurait encouragé à intervenir pour trouver une solution au conflit.
Toutefois, Masoud Boulos dont sa médiation été déjà rejetée par le Hamas, vient d'être rejetée par le Soudan. Et selon le chercheur américain Cameron Hudson, les États-Unis s’engageront dans la résolution de la crise soudanaise à un niveau plus élevé que Masoud Boulos. Il a souligné que Washington travaille actuellement à la formulation d’un nouveau plan de paix.

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