Revenant à l’objectif de cette étude voici ce qu’il dit : " Je voudrais dire à tous que nous sommes un peuple existant avec une civilisation ancienne. Nous sommes en train de vivre des moments de perte d'équilibre. (...) Nous avons persisté à endurer les effets de l'histoire. Malgré tout, nous allons les surmonter et passer à autre chose. Muhammad Ali Pasha a conquis ses royaumes voisins et les a réunis dans ce qui est connu sous le nom de Soudan. Muhammad Ali était dans une double logique : l'argent et les hommes. Deux cents ans plus tard, nous nous trouvons dans la même orbite où le conflit international concernant le Soudan est centré sur l'argent et les hommes
Mohamed Ali a mis en place des forces extérieures qui ont uni le Soudan... En conséquence, l’hypothèse demeure la même pour le démantèlement du Soudan, par des forces extérieures. L’influence extérieure est grande.
Il n'a fallu que vingt ans pour que l'Europe reconnaisse les droits de Muhammad Ali et de ses enfants au Soudan lors de la Conférence de Londres de 1841. La question de la souveraineté sur le Soudan reste incomplète jusqu'à présent, passant par la porte égyptienne, et plus récemment celle du Golfe.
Le développement et l'application des politiques ont été à l'origine de l'influence occidentale au Soudan. Des groupes de pression et de lobby ont joué un rôle dans cette influence. Malheureusement, cela n'a pas été bénéfique pour le Soudan, et parfois pour l'ensemble de l'Occident. Elle se restreindrait à l'intérêt du groupe de pression. Ismail Pasha a nommé des Européens pour administrer le Soudan, et le rôle de Gordon Pasha a changé la mission d'évacuation de Khartoum en une aventure pour le sauver. L’influence des lobbies s’est étendue à la question de l’indépendance du Soudan et à la dévastation du sud. Alors que le lobby chrétien se tournait vers l'ouest en faveur des sudistes, le lobby juif se tournait vers les mouvements armés au Darfour. Nous devons construire des relations saines avec l'Occident, leur fournir la bonne information et nous concentrer sur les intérêts communs, au lieu de continuer la série sans fin de lobbies".
version anglaise
Amazon.fr - SUDAN AND THE WEST HISTORY AND POLITICS: CEDPE - MUKHTAR, Dr. BILAL ABDELSALAM - Livres
Le ministère des Affaires étrangères, des Tchadiens de l’étranger et de la Coopération internationale, à travers un communiqué, informe l’opinion nationale et internationale que ce jour, samedi 16 décembre 2023, l’Ambassadeur de la République du Soudan près la République du Tchad, Osman Mohamed Younis, a été convoqué par le ministre d’État, ministre des Affaires, Mahamat Saleh Annadif, lui notifiant la décision du gouvernement déclarant persona non grata quatre diplomates soudanais exerçant au Tchad.
Cette décision concerne Mukhtar Bilal Abdelsalam El-Abass, premier conseiller; Abdel-Rahim El-AWAD Eltoum, attaché militaire; El-Hag Abdalla El-Hag Ahmed, Consul à N’Djamena et Mohamed El-Hag Bakhit Farah, Consul Général adjoint basé à Abeché. Ces derniers ont 72h pour quitter le territoire de la République du Tchad, indique le communiqué.
Cette mesure, selon les termes dudit communiqué, fait suite aux propos “graves et dénués de tout fondement” du Général Yasser Al-Atah, Chef d’Etat Major Adjoint des Forces Armées Soudanaises, accusant le Tchad d’interférer dans le conflit inter-soudanais. “Ces accusations ont été réitérées, à la surprise générale, par le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Assadickh, récemment sur une chaîne de télévision locale. Tout ceci intervient après que le Tchad ait exprimé son étonnement, élevé des vives protestations et demandant des clarifications sur les propos tenus par le Général Yasser Al-Attah”, poursuit le communiqué.
Pour le ministère des Affaires étrangères, la récurrence de tels propos par les autorités soudanaises à l’égard de la République du Tchad et de son gouvernement est tout simplement “inacceptable, inamicale et masque un dessein inavoué”. “Le gouvernement de la République du Tchad ne saurait tolérer cela et rappelle aux autorités soudanaises qu’il apporte toute son assistance tant sur le plan de la recherche de la paix que sur celle de l’accueil sur son territoire des milliers des frères soudanais ayant fui la guerre”, fait savoir le communiqué.
Faut rappeler que depuis le conflit soudanais, le Tchad accueille actuellement 1 371 088 personnes en déplacement force; 1 675 000 demandeurs d’asile et 456 336 nouveaux réfugiés, selon les chiffres officiels. (tchadinfo)